Noir c'est noir

Par Fly

L’USDAX a subi hier une énième désillusion en terres cathares. Comment expliquer que nos joueurs aient totalement craqué après la pause alors que nous menions au tableau d’affichage face à un adversaire en proie au doute ? Comment expliquer qu’une fois de plus nous prenons une dérouillée chez un adversaire direct au maintien, alors que nous jouons notre survie sur le pré ? Cette saison nous avons déjà relancé Béziers et Vannes (4 défaites de rang), Massy (3 défaites de rang) et maintenant Carcassonne (5 défaites de rang), quand les saisons passées nous avions déjà explosé à Bourgoin (pourtant condamné), Albi, Narbonne ou Massy ! Trop c’est trop. Chaque année les scénarios se répètent inlassablement : un championnat passé en fond de classement à se battre chaque weekend pour notre survie, et quand arrivent les matchs couperets, on faillit.

Hier soir pourtant, on a vu des dacquois conquérants en 1^ère mi-temps, plaquant à tour de bras (avec Chiappesoni en fer de lance), rivalisant en conquête, alternant les modes de jeu. Ils ont même été les premiers à allumer le feu sur une belle relance de Dechavanne, relayée par Bureitakiyaca et conclue par Pilati. Mais comme souvent, ils n’ont pas su enfoncer le clou. D’une part, ils ont laissé leurs adversaires revenir rapidement dans la partie à cause d’une organisation défensive défaillante (qui atteindra le summum en 2^nde mi-temps), et d’autre part, ils ont manqué 3 occasions franches de corser l’addition. La mi-temps était atteinte sur un score de 21 à 18 en faveur des Rouge et Blanc après un dernier essai en force de Tuineau sous les poteaux.

Que s’est-il passé dans les vestiaires ? Mystère ! Toujours est-il qu’en 2^nde période les joueurs de la cité thermale ont subi, en défense comme en attaque, pendant 38 minutes. Des dacquois apathiques, incapables de mettre la main sur le ballon, incapables d’occuper le camp adversaire avec pourtant un fort vent dans le dos. Usés physiquement ? Usés mentalement ? Peut-être les 2 ! Aucun signe de réaction, aucun signe de révolte. Je crois que sur la touche les entraîneurs ont une large part de responsabilité. Il faut donner l’envie d’avoir envie aux joueurs, et leur attitude ne poussait guère à la rébellion. Un banc famélique n’a pas permis d’injecter du sang neuf alors que les circonstances imposaient du changement. Merci messieurs les dirigeants d’avoir construit un groupe de 35 joueurs… composé d’une demi-équipe de niveau ProD2 ! Et comme une humiliation supplémentaire, les dacquois ont encaissé un 5^ème essai sur la sirène, synonyme de bonus offensif pour les audois qui n’en demandaient pas tant.

Les choses se corsent chaque weekend un peu plus. Nous venons de subir une 5^ème défaite de rang, dimanche prochain c’est Biarritz qui se présente à Boyau pour un nouveau match de la peur. Alors certes, il reste encore 15 matchs à jouer, nous n’en sommes qu’à la mi-championnat, nous demeurons au contact au classement, mais tous les voyants sont au rouge. Cette équipe semble au bout du rouleau, incapable de réagir et de tenir la distance face à ses adversaires. Le mal est profond et je ne suis pas sûr qu’il existe une solution.

On a tous quelque chose en nous de l’USD, mais être supporter de ce club devient de plus en compliqué, usant, frustrant, voire même révoltant. Oh U.S.Dax si tu savais tout le mal que tu me fais ! Et pourtant, que je t’aime, que je t’aime, que je t’aime !

Il faudra une réaction d’orgueil pour sauver le club. Les joueurs l’ont déjà fait par le passé, espérons qu’ils sauront trouver une fois de plus les ressources mentales pour réussir dans leur mission. Allez les gars, je crois encore en vous malgré tout.