US Dax : « Il faut casser très rapidement cette mauvaise dynamique », lance Benjamin Gufflet
Par Nicolas Azam - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Publié le 05/03/2025 à 18h22
Le président du directoire de l’USD a pris la décision de rencontrer, jeudi 6 mars, les joueurs cadres du groupe pour « faire un point sur la situation », à la veille d’une rencontre décisive face à Biarritz (21 heures)
L’US Dax ne s’est plus imposée depuis le 10 janvier dernier face à Brive (22-9). Quel regard portez-vous sur la dynamique du club ?
Nous sommes dans une spirale négative avec six matchs sans victoire, dont trois défaites à domicile, et malgré une petite embellie à Oyonnax avec ce bon match nul. L’année dernière, nous avions mal démarré, mais nous n’avions pas eu de passage compliqué dans la saison. C’était une saison remarquable. Aujourd’hui, c’est une période que le club n’a pas connue depuis longtemps. C’est nouveau pour nous. Il faut casser très rapidement cette mauvaise dynamique.
Le match de vendredi face à Biarritz (21 heures) peut nous permettre de sortir de cette mauvaise passe dans une rencontre qui s’annonce très compliquée. Souvent, c’est quand il y a des belles affiches que nous pouvons rebondir. On est tous conscients de la situation au club. Il faut retrouver des couleurs. Rapidement.
Face à cette situation, vous avez pris la décision de rencontrer les joueurs cadres du groupe…
Effectivement. J’ai souhaité rencontrer les joueurs cadres ce jeudi (6 mars), en début d’après-midi, pour faire un point sur la situation et connaître leur état d’esprit. J’appelle aujourd’hui à la vigilance. Même si l’on est encore au milieu du classement avec un petit matelas (sur la place de barragiste, NDLR), il faut rétablir très vite la trajectoire. Il reste huit matchs, c’est à la fois peu et beaucoup.
J’ai beaucoup échangé, toute la semaine, avec Jeff (Dubois) sur l’état de fraîcheur des troupes. On a pas mal de blessés. C’est le cas de tous les clubs. Je pense qu’il faut que l’on soit uni pour arrêter l’hémorragie. Mais, il ne faut pas surréagir, ne pas se mettre dans une situation de stress. Il faut rester vigilant.
Les blessures de longue durée (Nene, Naseara, Wasley, Guillaume) se sont enchaînées au cours de la saison. Pourquoi ne pas avoir fait appel à un deuxième joker médical ?
Il y a des règlements sur le plafond des masses salariales. On a un effectif très important de joueurs sous contrat cette année. On est en train de regarder ce qu’il est possible de faire. Toutefois, il faut parvenir à trouver le profil qui nous intéresse, ce n’est pas toujours simple. Le staff veut toujours avoir le plus de joueurs possible, mais on a cette contrainte budgétaire. Ce n’est pas un joker médical qui va fondamentalement changer le reste de la saison.
On va encore aligner une très belle équipe vendredi. On reste encore compétitifs. On n’a pas perdu en six matchs tout ce que l’on a créé en deux ans et demi. Il faut se concentrer sur les huit prochains matchs. En profiter pour se régénérer, avec la coupure de trois semaines, pour travailler là-dessus. Je reste confiant en Jeff, le staff, et les joueurs pour parvenir à retrouver une dynamique positive.
Une dizaine de joueurs arrivent au terme de leurs contrats à la fin de la saison et n’ont pas encore été renouvelés. Le club peaufine-t-il son recrutement pour l’année prochaine ?
Il y a eu beaucoup de renouvellements effectués, certains diront « trop tôt » dans la saison. Dans ce sport, une des difficultés réside dans le fait que les transferts se font très tôt. Il a fallu assurer certains joueurs pour qu’ils restent avec nous. Tout n’a pas encore été tranché sur tous les joueurs. Il reste encore huit matchs. L’idée est que tout le monde reste mobilisé et concentré jusqu’à la fin de la saison.
On travaille en coulisses sur la saison prochaine. Devant, nous avons des joueurs sur le départ comme Louis Mary (il rejoindra l’UBB la saison prochaine, NDLR). On a également besoin de se renforcer en deuxième ligne et de trouver un remplaçant au poste de Nene (trois-quarts). Plus tôt on décrochera le maintien, plus tôt on pourra travailler sereinement. On conserve six points d’avance sur Valence-Romans, il ne faut pas non plus tomber dans la sinistrose.
Centre d’entraînement et budget
« L’idée du centre d’entraînement est de le sortir en 2026. C’est bien avancé. Il y a encore des validations à mettre en place. Le projet sera financé par le club, mais pour avancer sur ces projets, il faut que le sportif suive. C’est important d’être sur tous les fronts et de se maintenir le plus tôt possible. »
Et de poursuivre : « En ce qui concerne le budget du club, chaque année, de nouveaux investisseurs le rejoignent. Le budget progressera grâce aux investisseurs mais aussi avec les infrastructures d’entraînement et d’hospitalité pour attirer les joueurs et le public. J’aime à dire que sans stade, il n’y a pas de modèle économique, et sans modèle économique, il n’y a pas de budget. »