Rugbyrama ce 17/04; interview avec Benjamin Gufflet
Pro D2 – “Nous n’avons plus le droit à l’erreur”, martèle le président Benjamin Gufflet (Dax) avant la réception d’Aurillac
Quatre journées sont encore au programme de la phase régulière de Pro D2, et l’US Dax, après avoir bataillé pour une place dans le top six lors de la première partie de saison, se retrouve à jouer le maintien, à cause d’un hiver compliqué (sept matchs sans succès entre janvier et mars). À vrai dire, il n’y a pas le feu à la maison landaise, puisque six points séparent Dax (12e) d’Aurillac (15e), mais la réception de ces derniers, ce week-end, pourrait quasiment entériner le maintien des Dacquois, en cas de victoire. En revanche, tout autre résultat mettrait l’équipe entraînée par Jeff Dubois sous pression. “C’est une finale, pose le président du Directoire, Benjamin Gufflet. Il faut à tout prix gagner cette rencontre pour faire le break et respirer. C’est un match clé, très important. Cette année, nous avons perdu quatre fois à domicile. Nous n’avons plus le droit à l’erreur, et en ce sens, l’équipe et le club sont mobilisés pour faire le travail.”
Une victoire pour fêter les 120 ans ?
Si Dax va affronter, sur cette fin de championnat, trois équipes du bas de tableau (Mont-de-Marsan, Agen et Nice), le message est clair dans les Landes. Les deux contre-performances à la maison, face à Valence Romans et Nevers, ont coûté cher. Un nouveau revers, contre un concurrent direct au maintien à ce moment de la saison, serait très malvenu. “Il ne faut pas cramer le matelas de six points qu’on a sur Aurillac. On est favoris puisqu’on reçoit. Les joueurs doivent faire ce qu’il faut”, souffle Gufflet. Après une première saison exceptionnelle dans la division, les Landais ont connu des hauts et des bas cette année, mais ils sont maîtres de leur destin pour décrocher un maintien. “Notre équipe et notre staff sont expérimentés, rappelle le dirigeant. Malgré les coups de chaud qu’on a eus, il y a une bonne ambiance, de la maîtrise au club et ça nous permet d’aborder les matchs avec une certaine sérénité. Nous avons un effectif de très bonne qualité, et vendredi, nous allons compter sur un public très présent. Il y aura une belle ambiance, puisque nous fêterons les 120 ans du club et il faudra aller chercher la victoire.”
Ensuite, un derby
Dans les Landes, on aimerait aussi que le maintien soit décroché le plus rapidement possible, pour pouvoir ensuite basculer sans pression sur le derby landais, qui verra l’US Dax se rendre à Mont-de-Marsan vendredi prochain. Ce duel du “40” a d’ailleurs déjà commencé, puisque le Stade montois, dans sa communication, a insisté sur le retour du derby “dans les Landes”, la manche aller ayant été délocalisée à Bayonne. “J’ai connu le derby Biarritz-Bayonne, j’ai toujours aimé cette ambiance, rigole Gufflet. C’est bon enfant ! Ça reste respectueux et c’est de bonne guerre. Je sais que la délocalisation “one-shot” a fait beaucoup parler et je peux le comprendre. Là, nous serons ravis de rencontrer nos amis montois dans un match où le stade sera rempli, et pour rassurer tout le monde, le derby aura lieu l’an prochain à Maurice Boyau, avec un dispositif spécial.” À condition, évidemment, que les deux équipes soient toujours dans la même division. À deux mois de la fin du championnat, montois et dacquois ont les cartes en main pour que ce soit le cas.
Benjamin Gufflet n’est plus propriétaire de Châteauroux
Propriétaire du club de football de Châteauroux (National) depuis novembre 2023, via son fonds d’investissement (Stratton Oakmont Sports), Benjamin Gufflet a annoncé son départ de La Berrichonne en début de semaine. Il a vendu le club à Djamel Zemmar. Le changement de propriétaire doit, à présent, être validé par la DNCG. “J’étais arrivé dans ce projet un peu par hasard, rappelle-t-il. Ce n’était pas sur mon chemin au départ. La situation était extrêmement compliquée, le club allait disparaître. Je suis intervenu dans ce dossier, avec un club au bord du ravin. C’était chronophage. J’ai toujours été sur Dax, mon objectif numéro un, et je savais qu’à un moment, il allait falloir passer la main. J’ai cédé le club à un investisseur qui a les moyens et les ambitions pour décrocher le maintien. Ça va me permettre de me reconcentrer sur Dax, où nous avons des projets ambitieux au niveau des infrastructures. Nous voulons faire évoluer l’USD et la cession de Châteauroux arrive au bon moment, j’en suis ravi. J’y ai passé deux ans très formateurs, c’est bien d’étudier le monde du football, qui est très professionnel et vers lequel le rugby tend par moments. J’ai vu des choses très intéressantes, et maintenant je suis focus sur Dax et j’en suis très content.”